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Imaginer les territoires en designer, c’est intégrer la crise environnementale comme cadre général de nos activités, penser simultanément le cadre de vie et l’équilibre des ressources, croiser transversalement tous nos savoirs autour de chaque problématique.
C’est aussi s’inscrire dans une dynamique permanente de prise en considération des dernières avancées technologiques et ainsi confronter nos idées au regard des usages.
Un job chez VERDI ?
Les défis de notre temps sont notre cadre d'action.
Verdi met au service de ses clients l’ensemble des expertises de l'aménagement des territoires et de la construction afin de concevoir des solutions innovantes :
Cadre de vie
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Bâtiment durable
Mobilités
Bâtiment durable
Mobilités
Équilibre des ressources
Transition énergétique
Gestion des ressources
Biodiversité
Gestion des ressources
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Réinventer les territoires à partir des usages
Adeptes d’une ingénierie territoriale humaniste et engagée, notre boussole est la compréhension en profondeur des usagers et des évolutions passées et futures de leurs modes de vie. Notre démarche est celle de l’intelligence collective, au croisement des expériences vécues, des expertises techniques et de la créativité de chacun.
Innover en designer
On ne peut plus continuer à concevoir des produits et des services pour une vie quotidienne dans laquelle la planète, ses cycles et ses contraintes n’existent pas. C’est dans ce cadre que nous déployons nos efforts en matière d’innovation. Nous le faisons avec ceux qui savent, ceux qui vivront les lieux.














Nos réalisations
Avec humilité, ingéniosité,
nous visons l’harmonie.
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Verdi est un groupe familial indépendant de, planneurs, ingénieurs, architectes, urbanistes, écologues-environnementalistes, consultants… et spécialistes techniques, ouvrant sur tous les aspects de l’aménagement des territoires et de la construction.
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Actualités

mesinfos.fr, Le Journal du Bâtiment et des TP | 12.08.2025
Construire contre la chaleur : comment la végétation peut faire la différence en région lyonnaise
Dans la métropole de Lyon, la chaleur grimpe et les canicules s’intensifient. La végétation apparaît comme une solution clé contre les îlots de chaleur urbains. Encore faut-il pouvoir planter, partout, et dans les bonnes conditions.
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Le cap des +1,5 °C de réchauffement global est désormais hors de portée et à l'échelle locale, les effets se font déjà sentir. À Lyon, la température moyenne a même augmenté de 2,4 °C depuis 1960.
Face à cette hausse, la Ville explore plusieurs pistes pour rendre la chaleur plus supportable : désimperméabilisation des sols, isolation des bâtiments, réduction des émissions de chaleur liées aux activités humaines…
Mais parmi toutes ces solutions, une approche se détache particulièrement : celle du végétal. Refroidir la ville par la nature s'impose aujourd'hui comme l'un des leviers les plus efficaces pour lutter contre les îlots de chaleur urbains.
La végétation serait le moyen le plus efficace de refroidir les villes
D'abord, les arbres apportent de l'ombre, grâce à leurs feuillages. Ensuite, les plantes et le sol participent au phénomène d'évapotranspiration, qui consiste à libérer de la vapeur d'eau dans l'atmosphère, contribuant à abaisser la température ressentie. Enfin, la végétation diminue de manière générale le rayonnement solaire au sol, puisque la plantation d'arbres nécessite d'avoir peu ou pas de bitume.
Une étude de l'Insee, menée sur neuf grandes villes françaises (dont Lyon) montre l'effet particulièrement efficace de la végétation contre la chaleur par rapport à d'autres facteurs. Dans le cas de Lyon, la végétation permet de faire baisser l'index de chaleur urbain de 1,14 degré.
C'est de loin le facteur qui a le plus fort impact positif sur la chaleur urbaine, quelle que soit la ville étudiée.

©Famke Panissières, a partir des données Insee - Variation de l’index d’îlot de chaleur urbain (en °C) en fonction de différents facteurs.
A l'ouest de Lyon, moins d'îlots de chaleur grâce à la végétation
D'autres données présentent une corrélation claire entre chaleur et végétation. La carte ci-dessous montre l'importance de l'effet d'îlot de chaleur urbain dans la Métropole. L'ouest lyonnais, avec les Monts d'Or, souffre le moins du phénomène. À l'inverse, le centre-ville de Lyon subit le plus la chaleur.

© Famke Panissières, QGIS - A partir de Data Grand Lyon - Exposition aux ilots de chaleur urbains (ICU) dans la Métropole de Lyon.
Une différence qui s'explique facilement : l'ouest lyonnais est nettement plus végétalisé, comme le montre la carte ci-dessous. À l'inverse, le centre est beaucoup moins pourvu en espaces verts, dispose de peu de cours d'eau et se caractérise par un bâti dense et très minéralisé.

© Famke Panissières, QGIS - A partir de Data Grand Lyon, BD Topo et BD Topage – Végétation et réseau hydrographique du Grand Lyon.
La forêt urbaine de la Part-Dieu, un exemple à suivre ?
Partant de ce constat, les institutions publiques misent sur la végétalisation de l'espace public, notamment dans les quartiers les plus minéralisés du centre-ville. C'est le cas de la Part-Dieu, particulièrement exposé lors des épisodes de canicule. Pour contrer la chaleur, la Société publique locale (SPL) de la Part-Dieu, la Ville de Lyon et la Métropole de Lyon ont initié un projet de forêt urbaine, qui devrait être achevé d'ici à 2030.
Le but : ajouter 9 600 mètres carrés de canopée, planter 1 400 arbres supplémentaires et doubler les surfaces perméables. Il est estimé que ce projet permettrait un gain thermique de cinq à sept degrés en fonction des zones.

© Famke Panissières - La place des Martyrs, anciennement un parking, a été totalement réaménagée en un "véritable jardin" d'après le maire de Lyon, Grégory Doucet.
Des tentatives d'adaptation encore limitées : le cas de la Presqu'île
Du côté de la Presqu'île, autre quartier où l'effet d'îlot de chaleur urbain est particulièrement important, c'est une autre paire de manches : ce quartier dense, avec un bâti ancien et élevé, est par zones difficilement végétalisable.
Un projet de plantation d'arbres sur la place Bellecour avait d'ailleurs été envisagé en 2022 dans le du premier budget participatif de la Ville. Mais il a finalement été abandonné à cause de la présence du métro et de parkings souterrains qui empêcheraient le développement racinaire, en plus du caractère patrimonial de la place Bellecour qui complique tout aménagement.
A la place, depuis juillet, une installation temporaire nommée Tissage urbain a été construite. Elle doit y rester jusqu'en 2029, avec l'objectif d'apporter un peu d'ombre sur une vaste zone très minérale et exposée en plein soleil.

© Famke Panissières - Tissage urbain a fini d'être installé début juillet sur la place Bellecour.
Mais l'œuvre est considérée par beaucoup comme inefficace contre la chaleur, étant trop ajourée pour offrir une véritable surface ombragée. Un problème alors que le quartier devient un véritable four lors des fortes chaleurs : on pouvait y enregistrer jusqu'à quatre degrés de différence avec des zones plus périphériques lors des dernières canicules.
D'autres solutions au-delà des pôles de verdure
Les spécialistes explorent ainsi d'autres pistes que la simple création d'îlots végétalisés. Dans un article publié en 2024, Éric Larrey, directeur de l'innovation chez Verdi ingénierie, propose d'améliorer les “ chemins de confort ”, c'est-à-dire “ des itinéraires ombragés permettant de rejoindre les îlots de fraîcheur sans traverser de longues zones exposées, parfois inaccessibles aux personnes fragiles ”.

© Eric Larrey, Construction21, 6 mai 2024 - Connexion des îlots de verdure (parcs, jardins...) en fonction du niveau de confort des rues actuellement dans le Grand Lyon.
Il défend aussi le principe des “ 3-30-300 ”, imaginé par le chercheur néerlandais Cecil Konijnendijk : voir au moins trois arbres depuis chez soi, atteindre 30 % de canopée dans chaque quartier et vivre à moins de 300 mètres d'un parc. Une norme qui pourrait avoir des effets particulièrement bénéfiques sur la santé physique et mentale des habitants.
En tout cas, dans le Grand Lyon, les projets se multiplient : reste à voir s'ils suffiront à rafraîchir durablement la ville.
Face à cette hausse, la Ville explore plusieurs pistes pour rendre la chaleur plus supportable : désimperméabilisation des sols, isolation des bâtiments, réduction des émissions de chaleur liées aux activités humaines…
Mais parmi toutes ces solutions, une approche se détache particulièrement : celle du végétal. Refroidir la ville par la nature s'impose aujourd'hui comme l'un des leviers les plus efficaces pour lutter contre les îlots de chaleur urbains.
Qu'est-ce qu'un îlot de chaleur urbain ?
Selon Météo France, "le phénomène d'îlot de chaleur urbain (ICU) se manifeste par des températures plus élevées en milieu urbain que dans les zones rurales environnantes, surtout la nuit et pendant les épisodes de canicule".
Certains facteurs peuvent en effet empêcher les villes de se refroidir comme le modèle d'urbanisation, les revêtements des sols ou encore le manque de végétalisation ou d'eau. |
La végétation serait le moyen le plus efficace de refroidir les villes
D'abord, les arbres apportent de l'ombre, grâce à leurs feuillages. Ensuite, les plantes et le sol participent au phénomène d'évapotranspiration, qui consiste à libérer de la vapeur d'eau dans l'atmosphère, contribuant à abaisser la température ressentie. Enfin, la végétation diminue de manière générale le rayonnement solaire au sol, puisque la plantation d'arbres nécessite d'avoir peu ou pas de bitume.
Une étude de l'Insee, menée sur neuf grandes villes françaises (dont Lyon) montre l'effet particulièrement efficace de la végétation contre la chaleur par rapport à d'autres facteurs. Dans le cas de Lyon, la végétation permet de faire baisser l'index de chaleur urbain de 1,14 degré.
C'est de loin le facteur qui a le plus fort impact positif sur la chaleur urbaine, quelle que soit la ville étudiée.

©Famke Panissières, a partir des données Insee - Variation de l’index d’îlot de chaleur urbain (en °C) en fonction de différents facteurs.
A l'ouest de Lyon, moins d'îlots de chaleur grâce à la végétation
D'autres données présentent une corrélation claire entre chaleur et végétation. La carte ci-dessous montre l'importance de l'effet d'îlot de chaleur urbain dans la Métropole. L'ouest lyonnais, avec les Monts d'Or, souffre le moins du phénomène. À l'inverse, le centre-ville de Lyon subit le plus la chaleur.

© Famke Panissières, QGIS - A partir de Data Grand Lyon - Exposition aux ilots de chaleur urbains (ICU) dans la Métropole de Lyon.
Une différence qui s'explique facilement : l'ouest lyonnais est nettement plus végétalisé, comme le montre la carte ci-dessous. À l'inverse, le centre est beaucoup moins pourvu en espaces verts, dispose de peu de cours d'eau et se caractérise par un bâti dense et très minéralisé.

© Famke Panissières, QGIS - A partir de Data Grand Lyon, BD Topo et BD Topage – Végétation et réseau hydrographique du Grand Lyon.
La forêt urbaine de la Part-Dieu, un exemple à suivre ?
Partant de ce constat, les institutions publiques misent sur la végétalisation de l'espace public, notamment dans les quartiers les plus minéralisés du centre-ville. C'est le cas de la Part-Dieu, particulièrement exposé lors des épisodes de canicule. Pour contrer la chaleur, la Société publique locale (SPL) de la Part-Dieu, la Ville de Lyon et la Métropole de Lyon ont initié un projet de forêt urbaine, qui devrait être achevé d'ici à 2030.
Le but : ajouter 9 600 mètres carrés de canopée, planter 1 400 arbres supplémentaires et doubler les surfaces perméables. Il est estimé que ce projet permettrait un gain thermique de cinq à sept degrés en fonction des zones.

© Famke Panissières - La place des Martyrs, anciennement un parking, a été totalement réaménagée en un "véritable jardin" d'après le maire de Lyon, Grégory Doucet.
Des tentatives d'adaptation encore limitées : le cas de la Presqu'île
Du côté de la Presqu'île, autre quartier où l'effet d'îlot de chaleur urbain est particulièrement important, c'est une autre paire de manches : ce quartier dense, avec un bâti ancien et élevé, est par zones difficilement végétalisable.
Un projet de plantation d'arbres sur la place Bellecour avait d'ailleurs été envisagé en 2022 dans le du premier budget participatif de la Ville. Mais il a finalement été abandonné à cause de la présence du métro et de parkings souterrains qui empêcheraient le développement racinaire, en plus du caractère patrimonial de la place Bellecour qui complique tout aménagement.
A la place, depuis juillet, une installation temporaire nommée Tissage urbain a été construite. Elle doit y rester jusqu'en 2029, avec l'objectif d'apporter un peu d'ombre sur une vaste zone très minérale et exposée en plein soleil.

© Famke Panissières - Tissage urbain a fini d'être installé début juillet sur la place Bellecour.
Mais l'œuvre est considérée par beaucoup comme inefficace contre la chaleur, étant trop ajourée pour offrir une véritable surface ombragée. Un problème alors que le quartier devient un véritable four lors des fortes chaleurs : on pouvait y enregistrer jusqu'à quatre degrés de différence avec des zones plus périphériques lors des dernières canicules.
D'autres solutions au-delà des pôles de verdure
Les spécialistes explorent ainsi d'autres pistes que la simple création d'îlots végétalisés. Dans un article publié en 2024, Éric Larrey, directeur de l'innovation chez Verdi ingénierie, propose d'améliorer les “ chemins de confort ”, c'est-à-dire “ des itinéraires ombragés permettant de rejoindre les îlots de fraîcheur sans traverser de longues zones exposées, parfois inaccessibles aux personnes fragiles ”.

© Eric Larrey, Construction21, 6 mai 2024 - Connexion des îlots de verdure (parcs, jardins...) en fonction du niveau de confort des rues actuellement dans le Grand Lyon.
Il défend aussi le principe des “ 3-30-300 ”, imaginé par le chercheur néerlandais Cecil Konijnendijk : voir au moins trois arbres depuis chez soi, atteindre 30 % de canopée dans chaque quartier et vivre à moins de 300 mètres d'un parc. Une norme qui pourrait avoir des effets particulièrement bénéfiques sur la santé physique et mentale des habitants.
En tout cas, dans le Grand Lyon, les projets se multiplient : reste à voir s'ils suffiront à rafraîchir durablement la ville.

mesinfos.fr, Le Journal du Bâtiment et des TP | 11.08.2025
Lyon, la chaleur monte : pourquoi la ville est en première ligne face aux canicules
Lyon ne se contente pas de suivre la tendance du réchauffement climatique : topographie, urbanisation et manque de végétation en font une ville particulièrement vulnérable face aux vagues de chaleur. Explications.
VOIR PLUS
Chaque été, Lyon étouffe un peu plus. Le 19 juin dernier, une première vague de chaleur s’est abattue sur la métropole. Avec des températures avoisinant les 40 °C en plein centre-ville, elle a duré plus de deux semaines. Un record absolu en France depuis 1976.
Si ces épisodes caniculaires ne sont pas propres à Lyon, la capitale des Gaules se distingue par son exposition particulièrement marquée à cette chaleur extrême et ce pour plusieurs raisons.
Chaleur à Lyon : des spécificités climatiques
Selon la classification du climat de Köppen, Lyon possède un climat semi-continental avec des influences méditerranéennes. Ainsi, la ville connaît normalement des étés souvent très chauds et secs, des hivers parfois froids et des variations de température marquées tout au long de l’année. Cette situation est due à sa position géographique, au carrefour de plusieurs influences climatiques : l’air océanique qui arrive de l’ouest, l’air continental venu de l’est et les remontées chaudes du sud en provenance de la Méditerranée.
La ville est aussi peu exposée aux vents frais venant de l’Atlantique : le vent dominant est souvent un vent du sud, sec et chaud, qui accentue la sensation de chaleur en été. De plus, le manque de brassage d’air empêche la dissipation rapide de la chaleur.
Lyon est aussi située dans une sorte de cuvette naturelle, entourée de collines comme Fourvière ou la Croix-Rousse : ce relief piège l’air chaud et limite la circulation de l’air, ce qui contribue à faire grimper les températures.
Des épisodes caniculaires renforcés par les effets d’îlot de chaleur urbain
Mais cette configuration géographique ne suffit pas à elle seule à expliquer la surchauffe urbaine telle qu'on la connaît aujourd'hui. L’urbanisation joue un rôle central : le béton, l’asphalte et l’absence de végétation emmagasinent la chaleur durant la journée et la restituent la nuit, empêchant les quartiers denses de se rafraîchir. Ce phénomène, bien connu, est appelé îlot de chaleur urbain (ICU), comme représenté ci-dessous.

© Famke Panissières pour le Journal du BTP – Explication schématique de l’ilot de chaleur urbain (ICU). Les températures peuvent différer de plus de cinq degrés entre le centre-ville et les périphéries à cause de l'effet d'îlot de chaleur urbain.
À Lyon, les ICU prennent deux formes principales, comme l’explique Philippe Guelpa-Bonaro, vice-président de la Métropole de Lyon délégué au climat, à l'énergie et aux réseaux de chaleur :
“ D’abord le centre, très minéral et peu végétalisé, comme le nord de la Presqu’île ou la rive gauche entre le Rhône et la Part-Dieu, sont particulièrement concernés. Puis dans l’est lyonnais, avec des secteurs cumulant une forte densité de bâti, des zones d’activité industrielle et des espaces agricoles moissonnés dès l’été, qui laissent derrière eux des sols arides. ”
Cette répartition est matérialisée sur la carte ci-dessous :

© Famke Panissières, QGIS - A partir de Data Grand Lyon - Exposition aux ilots de chaleur urbains (ICU) dans la Métropole de Lyon. Lyon figure d'ailleurs parmi les dix communes françaises les plus exposées aux îlots de chaleur urbains d'après Météo France, avec des écarts de température pouvant atteindre 4,5 °C entre les quartiers centraux et les zones plus fraîches.
Selon Éric Larrey, directeur de l’innovation chez Verdi ingénierie, groupe lyonnais dédié à l'aménagement du territoire et à la construction, la situation de l’agglomération lyonnaise est particulièrement préoccupante : “ Si 16 % de la population [française] est soumise aux ICU sévères et 34 % dispose de moins de 30 % d’espaces végétalisés de proximité, ces proportions passent à 30 % et 61 % pour Lyon, suivie de Villeurbanne à 15 % et 45 %. ”
Un futur préoccupant face au réchauffement climatique
Face au réchauffement climatique, ces effets ne vont que s’amplifier. Le Rhône fait partie des départements qui se réchauffent le plus rapidement en France, avec la remontée progressive du climat méditerranéen le long de la vallée du Rhône.
Depuis 2004, c’est le département qui a connu le plus de journées en vigilance canicule, avec un total de 174 jours d’alerte, dont quatre en vigilance rouge, selon un décompte du Monde. La canicule de juin 2025, particulièrement longue et intense, en est un nouvel exemple.
Pour Lyon, les projections pour les décennies à venir sont alarmantes : entre 1976 et 2005, la ville enregistrait en moyenne 60 jours à plus de 25 °C par an. D'ici à 2050, les estimations varient selon trois scénarios climatiques. D'après le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), cette moyenne pourrait grimper entre 73 et 91 jours.

Comparaison du nombre moyen de jours > 25 °C : 1976–2005 et projections 2050 du GIEC
Les écarts de température entre le centre-ville et les zones rurales pourraient atteindre dix degrés, rendant certains secteurs quasiment invivables l’été.
"Adapter" : le maître mot de la lutte contre les chaleurs extrêmes à Lyon
Face à cette situation, l’adaptation devient incontournable. "Il faut une rénovation énergétique massive, notamment des passoires thermiques et en priorité dans le logement social", souligne Philippe Guelpa-Bonaro.
Les institutions misent aussi fortement sur la végétalisation, considérée comme l’un des moyens les plus efficaces en ville. D’autres leviers sont explorés, comme remplacer les revêtements sombres par des matériaux plus clairs, désimperméabiliser les sols pour favoriser l’infiltration de l’eau, ou encore adapter l’urbanisme pour laisser circuler l’air.

© Famke Panissières - Les institutions lyonnaises entreprennent divers aménagements pour limiter la chaleur en ville, comme en végétalisant davantage la rive gauche des quais du Rhône.
Le chantier est immense, et le temps presse. Éric Larrey souligne l’importance de ces aménagements, tout en appelant à une prise de conscience plus large : “ On ne pourra pas continuer à marcher en pleine rue entre midi et deux comme si de rien n’était. L’aménagement urbain est essentiel, mais il a ses limites. À un moment, il faudra accepter de changer nos habitudes de vie, peut-être même renoncer à certaines. ”
L’ingénieur évoque par exemple un changement des rythmes de vie, à l’image de l’Espagne, où l’on évite de sortir aux heures les plus chaudes. Une chose est sûre : pour affronter la chaleur, il faudra repenser la ville, dans sa forme comme dans les habitudes qu’elle impose.
Si ces épisodes caniculaires ne sont pas propres à Lyon, la capitale des Gaules se distingue par son exposition particulièrement marquée à cette chaleur extrême et ce pour plusieurs raisons.
Chaleur à Lyon : des spécificités climatiques
Selon la classification du climat de Köppen, Lyon possède un climat semi-continental avec des influences méditerranéennes. Ainsi, la ville connaît normalement des étés souvent très chauds et secs, des hivers parfois froids et des variations de température marquées tout au long de l’année. Cette situation est due à sa position géographique, au carrefour de plusieurs influences climatiques : l’air océanique qui arrive de l’ouest, l’air continental venu de l’est et les remontées chaudes du sud en provenance de la Méditerranée.
La ville est aussi peu exposée aux vents frais venant de l’Atlantique : le vent dominant est souvent un vent du sud, sec et chaud, qui accentue la sensation de chaleur en été. De plus, le manque de brassage d’air empêche la dissipation rapide de la chaleur.
Lyon est aussi située dans une sorte de cuvette naturelle, entourée de collines comme Fourvière ou la Croix-Rousse : ce relief piège l’air chaud et limite la circulation de l’air, ce qui contribue à faire grimper les températures.
Des épisodes caniculaires renforcés par les effets d’îlot de chaleur urbain
Mais cette configuration géographique ne suffit pas à elle seule à expliquer la surchauffe urbaine telle qu'on la connaît aujourd'hui. L’urbanisation joue un rôle central : le béton, l’asphalte et l’absence de végétation emmagasinent la chaleur durant la journée et la restituent la nuit, empêchant les quartiers denses de se rafraîchir. Ce phénomène, bien connu, est appelé îlot de chaleur urbain (ICU), comme représenté ci-dessous.

© Famke Panissières pour le Journal du BTP – Explication schématique de l’ilot de chaleur urbain (ICU). Les températures peuvent différer de plus de cinq degrés entre le centre-ville et les périphéries à cause de l'effet d'îlot de chaleur urbain.
À Lyon, les ICU prennent deux formes principales, comme l’explique Philippe Guelpa-Bonaro, vice-président de la Métropole de Lyon délégué au climat, à l'énergie et aux réseaux de chaleur :
“ D’abord le centre, très minéral et peu végétalisé, comme le nord de la Presqu’île ou la rive gauche entre le Rhône et la Part-Dieu, sont particulièrement concernés. Puis dans l’est lyonnais, avec des secteurs cumulant une forte densité de bâti, des zones d’activité industrielle et des espaces agricoles moissonnés dès l’été, qui laissent derrière eux des sols arides. ”
Cette répartition est matérialisée sur la carte ci-dessous :

© Famke Panissières, QGIS - A partir de Data Grand Lyon - Exposition aux ilots de chaleur urbains (ICU) dans la Métropole de Lyon. Lyon figure d'ailleurs parmi les dix communes françaises les plus exposées aux îlots de chaleur urbains d'après Météo France, avec des écarts de température pouvant atteindre 4,5 °C entre les quartiers centraux et les zones plus fraîches.
Selon Éric Larrey, directeur de l’innovation chez Verdi ingénierie, groupe lyonnais dédié à l'aménagement du territoire et à la construction, la situation de l’agglomération lyonnaise est particulièrement préoccupante : “ Si 16 % de la population [française] est soumise aux ICU sévères et 34 % dispose de moins de 30 % d’espaces végétalisés de proximité, ces proportions passent à 30 % et 61 % pour Lyon, suivie de Villeurbanne à 15 % et 45 %. ”
Un futur préoccupant face au réchauffement climatique
Face au réchauffement climatique, ces effets ne vont que s’amplifier. Le Rhône fait partie des départements qui se réchauffent le plus rapidement en France, avec la remontée progressive du climat méditerranéen le long de la vallée du Rhône.
Depuis 2004, c’est le département qui a connu le plus de journées en vigilance canicule, avec un total de 174 jours d’alerte, dont quatre en vigilance rouge, selon un décompte du Monde. La canicule de juin 2025, particulièrement longue et intense, en est un nouvel exemple.
Pour Lyon, les projections pour les décennies à venir sont alarmantes : entre 1976 et 2005, la ville enregistrait en moyenne 60 jours à plus de 25 °C par an. D'ici à 2050, les estimations varient selon trois scénarios climatiques. D'après le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), cette moyenne pourrait grimper entre 73 et 91 jours.

Comparaison du nombre moyen de jours > 25 °C : 1976–2005 et projections 2050 du GIEC
Les écarts de température entre le centre-ville et les zones rurales pourraient atteindre dix degrés, rendant certains secteurs quasiment invivables l’été.
"Adapter" : le maître mot de la lutte contre les chaleurs extrêmes à Lyon
Face à cette situation, l’adaptation devient incontournable. "Il faut une rénovation énergétique massive, notamment des passoires thermiques et en priorité dans le logement social", souligne Philippe Guelpa-Bonaro.
Les institutions misent aussi fortement sur la végétalisation, considérée comme l’un des moyens les plus efficaces en ville. D’autres leviers sont explorés, comme remplacer les revêtements sombres par des matériaux plus clairs, désimperméabiliser les sols pour favoriser l’infiltration de l’eau, ou encore adapter l’urbanisme pour laisser circuler l’air.

© Famke Panissières - Les institutions lyonnaises entreprennent divers aménagements pour limiter la chaleur en ville, comme en végétalisant davantage la rive gauche des quais du Rhône.
Le chantier est immense, et le temps presse. Éric Larrey souligne l’importance de ces aménagements, tout en appelant à une prise de conscience plus large : “ On ne pourra pas continuer à marcher en pleine rue entre midi et deux comme si de rien n’était. L’aménagement urbain est essentiel, mais il a ses limites. À un moment, il faudra accepter de changer nos habitudes de vie, peut-être même renoncer à certaines. ”
L’ingénieur évoque par exemple un changement des rythmes de vie, à l’image de l’Espagne, où l’on évite de sortir aux heures les plus chaudes. Une chose est sûre : pour affronter la chaleur, il faudra repenser la ville, dans sa forme comme dans les habitudes qu’elle impose.

Le Bien Public | 10.08.2025
Pour faciliter l’accès à la rocade sud depuis le pôle de santé, un shunt va être créé
Une voie va être créée depuis le pôle à dominante santé des Longènes - en construction - pour rejoindre la bretelle d'insertion de la rocade, en direction du sud. Cet aménagement (un shunt) permettra aux usagers d'éviter l'échangeur n°42, saturé aux heures de pointe.
VOIR PLUS
La construction de Symbiose les Longènes a commencé il y a quelques mois. Mais lorsque tous les bâtiments de ce nouveau pôle tertiaire à dominante santé seront livrés dans quelques années, le trafic routier sera encore plus important ... dans une zone déjà bien congestionnée.
Comme cela avait été envisagé au printemps 2023 pour fluidifier la circulation dans le secteur du CHU Dijon-Bourgogne, un shunt va être créé.

Le shunt permettra aux usagers du pôle Les Longènes (à gauche) de rejoindre la bretelle d’insertion de la rocade (à droite) sans emprunter l’échangeur n° 62. Photo Rémy Dissoubray
Autrement dit, une voie qui permettra aux usagers de rejoindre la bretelle d'insertion de la rocade, en direction du sud de Dijon, en tournant à droite juste avant l'échangeur n° 42. Elle démarrera au niveau de la future sortie de la zone d'activités, faisant ainsi passer la rue Jean-Moulin à trois voies de circulation au lieu de deux actuellement.

Le shunt routier sera réalisé le long de la rue Jean-Moulin. Il permettra aux usagers souhaitant prendre la rocade en direction du sud d’accéder à la bretelle d’insertion sans avoir à emprunter l’échangeur n° 62. Photo Rémy Dissoubray
Un marché public lancé pour cette opération
Quatre autres solutions avaient été envisagées lors des études de faisabilité menées en 2022 par Verdi Ingénierie Sud-Ouest. Le projet ayant été entériné, Dijon Métropole cherche désormais la société qui pourra réaliser ce shunt (la maîtrise d'œuvre a été confiée à Verdi). Les candidats ont jusqu'au 15 septembre à midi pour se positionner sur ce marché public ouvert le 4 août. Le calendrier prévisionnel de l'opération et son montant ne sont pas encore connus. Lors d'une réunion publique organisée en 2023, le coût d'1,3 M€ avait été évoqué.

Le premier bâtiment du pôle à dominante santé à sortir de terre est la résidence étudiante de 170 logements qui seront prioritairement destinés aux étudiants en santé, du groupe Les Belles Années. Photo Rémy Dissoubray
Le pôle Symbiose les Longènes développé par Eiffage Aménagement s'étendra sur une superficie de 39 000 m², et comprendra une résidence destinée aux étudiants en médecine, un centre de dialyse, un campus paramédical, des bureaux et des commerces.
Comme cela avait été envisagé au printemps 2023 pour fluidifier la circulation dans le secteur du CHU Dijon-Bourgogne, un shunt va être créé.

Le shunt permettra aux usagers du pôle Les Longènes (à gauche) de rejoindre la bretelle d’insertion de la rocade (à droite) sans emprunter l’échangeur n° 62. Photo Rémy Dissoubray
Autrement dit, une voie qui permettra aux usagers de rejoindre la bretelle d'insertion de la rocade, en direction du sud de Dijon, en tournant à droite juste avant l'échangeur n° 42. Elle démarrera au niveau de la future sortie de la zone d'activités, faisant ainsi passer la rue Jean-Moulin à trois voies de circulation au lieu de deux actuellement.

Le shunt routier sera réalisé le long de la rue Jean-Moulin. Il permettra aux usagers souhaitant prendre la rocade en direction du sud d’accéder à la bretelle d’insertion sans avoir à emprunter l’échangeur n° 62. Photo Rémy Dissoubray
Un marché public lancé pour cette opération
Quatre autres solutions avaient été envisagées lors des études de faisabilité menées en 2022 par Verdi Ingénierie Sud-Ouest. Le projet ayant été entériné, Dijon Métropole cherche désormais la société qui pourra réaliser ce shunt (la maîtrise d'œuvre a été confiée à Verdi). Les candidats ont jusqu'au 15 septembre à midi pour se positionner sur ce marché public ouvert le 4 août. Le calendrier prévisionnel de l'opération et son montant ne sont pas encore connus. Lors d'une réunion publique organisée en 2023, le coût d'1,3 M€ avait été évoqué.

Le premier bâtiment du pôle à dominante santé à sortir de terre est la résidence étudiante de 170 logements qui seront prioritairement destinés aux étudiants en santé, du groupe Les Belles Années. Photo Rémy Dissoubray
Le pôle Symbiose les Longènes développé par Eiffage Aménagement s'étendra sur une superficie de 39 000 m², et comprendra une résidence destinée aux étudiants en médecine, un centre de dialyse, un campus paramédical, des bureaux et des commerces.
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